Influence de la focale, de l'ouverture, de la mise au point et de la taille du capteur
Echelle du plan de travail :
Taille du capteur
La profondeur de champ (distances pour lesquelles l'image est nette) a une grande influence sur l'esthétique du film.
On peut la choisir courte pour détacher un visage du fond, ou longue pour une mise en scène en profondeur (voir les exemples plus bas).
Mais comment la maîtrise t-on ? C'est assez complexe car elle dépend de plusieurs paramètres.
Pour un objectif donné elle dépend de l'ouverture et de la mise au point.
Focale + ouverture définissent la distance hyperfocale.
L'hyperfocale a la propriété suivante : lorsque la mise au point est sur l'hyperfocale, l'image est nette depuis la moitié de l'hyperfocale jusqu'à l'infini.
C'est ce qui se passe dans les appareils à mise au point fixe.
En jouant sur les différents curseurs on constate facilement :
- Focale (curseur rectangle vert, à gauche) : la profondeur de champ diminue lorsque la focale augmente.
- Ouverture (curseur rectangle bleu, à droite) : la profondeur de champ diminue lorsque l'ouverture augmente. (attention:f/22 est une petite ouverture, alors que f/2 est une grande ouverture)
- Distance (curseur rectangle rouge, en dessous) : la profondeur de champ diminue lorsque la distance diminue.
Bien que la taille du capteur (elle dépend de l'appareil utilisé) n'ait pas une influence directe sur la profondeur de champ,
elle impose des contraintes sur la focale et par conséquent sur les profondeurs de champ possibles.
Ainsi, un smartphone de faible épaisseur a nécessairement une courte focale, donc un petit capteur, donc une très grande profondeur de champ.
En cinéma la profondeur de champ coûte cher :
- grands décors,
- plusieurs actions simultanées à synchroniser,
- beaucoup de lumière pour compenser la faible ouverture de l'objectif.
Grande profondeur de champ : Citizen Kane (Orson Welles)
Grande profondeur de champ : La Règle du Jeu (Jean Renoir)